La Turquie vient de refaire son grand retour dans le débat européen. Est-ce vraiment le moment ?
Mais oui, puisque l'on aborde la campagne des élections européennes. Le PPE fera clairement campagne contre l’adhésion de la Turquie, à qui nous proposons un partenariat privilégié. L’UMP insistera sur ce choix, comme l’a fait Nicolas Sarkozy après les propos du nouveau Président américain. Nous attendons maintenant de connaître la position des socialistes français, et de savoir comment le Modem concilie sa position anti-turque avec la turcophilie militante du groupe européen des Libéraux, auquel il a choisi de se rallier en quittant le PPE. Vive les élections, qui révèlent la sincérité des uns et les contradictions embarrassées des autres en permettant au peuple de choisir !
Au passage, notons que les Présidents américains sont décidément incorrigibles. Barack Obama n’a fait que répéter ce qu’avaient dit avant lui Bill Clinton, puis George W. Bush. Ils mettent en avant la nécessité de se réconcilier avec le monde musulman, et d’éviter la « guerre des civilisations ». Mais les Européens, eux, ne sont pas en guerre avec le monde musulman. Ils ne l’ont plus jamais été depuis la décolonisation. Nous n’avons jamais considéré qu’Al Qaida représentait le monde musulman : c’est une secte de fous d’Allah, qui a d’ailleurs tué plus de musulmans modérés que « d’infidèles ». Mieux : l’islam est maintenant la deuxième religion la plus pratiquée au sein de l’Union européenne actuelle ! Nous n’avons pas besoin d’accueillir dans l’Union européenne le plus grand pays musulman du Moyen-Orient pour réconcilier le monde islamique avec … les Etats-Unis.
L'Atelier Europe remercie chaleureusement Monsieur le Député européen pour sa participation aux Lundis de l'Europe, ainsi que pour sa disponibilité et l'aide qu'il lui apporte.
Nous vous invitons à le retrouver sur son site.