Depuis la Grande Dépression des années 30 et les travaux de Keynes, le recours à la dépense publique en période de récession était considéré comme une évidence. Comme l'a récemment rappelé Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI : « dès lors que la politique monétaire (incluant l'augmentation des lignes de crédit et la baisse des taux d'intérêt) a atteint ses limites, les dirigeants politiques n'ont d'autre choix que de recourir à la politique fiscale ». En clair, en période de crise financière et de récession économique, les déficits budgétaires sont non seulement inévitables, mais indispensables pour éviter un effondrement complet de l'économie. Cela n'enlève rien à la nécessité de l'équilibre budgétaire sur le long terme. Mais le retour à la discipline budgétaire ne doit en aucun cas précéder le retour à la croissance.