Ce n’est pas là un programme de rattrapage forcé imposé à nos diplomates sur la dimension intérieure de l’extérieur européen, ni même le programme d’instruction civique cantonné à ce que tout le monde connaît, le maire !
3 h 30, c’est le temps passé en moyenne par un français devant son écran (plasma pour certains). C’est le temps moyen d’usage par chaque français du machin européen.
La faute à la directive télévision sans frontières qui vient encadrer les législations nationales en matière audiovisuelle. La pub diront les mauvaises langues…
Loin de promouvoir le seul marché, la directive limite le temps consacré à la publicité à douze minutes par heure (20 % et 15 % sur une journée), limite le temps consacré au téléachat, interdit la publicité pour le tabac, instaure un droit de réponse…
De cet encadrement, de ce rapprochement, comme toujours, découle un principe favorable à la diffusion des chaînes : un Etat membre doit assurer la Liberté de réception des programmes audiovisuels provenant d’autres Etats membres.
Ce sont encore des mesures favorables aux productions européennes (au-delà des subventions directes récompensées à Cannes) : les Etats membres doivent veiller à ce que le temps d’antenne soit majoritairement consacré à des productions européennes, que 10 % du temps d’antenne ou 10 % du budget de programmation bénéficient à des œuvres européennes émanant de producteurs européens indépendants.
Europe, espace sociétal enfin : chaque Etat membre peut établir une liste d’événements d’importance majeure pour la société qui devront être diffusés en clair. Evo Morales n’y trouverait rien à redire.
Moi, en revanche, je frôle l’overdose : la finale, ça passe (et encore, le hors jeu, ça reste du crypté) ! Mais les pages spéciales de France et d’ailleurs consacrées au faîte du ballon rond… et aux bobos des joueurs. A craindre que l’on doive à l’avenir un nouvel hymne européen à une guérison !
Merci quand même l’Europe.
Jérémie BLOND
Direct Cannes : http://europa.eu/newsletter/index_fr.htm%23article-5