L'unité politique de l'Europe était un projet controversé il y a 50 ans ; il l'est encore aujourd'hui, et pour des raisons qui n'ont guère varié pour l'essentiel. Aujourd'hui comme il y a un demi-siècle, il existe en Europe de profonds désaccords quant aux modalités et aux finalités de la construction européenne elle-même. Ces désaccords opposent traditionnellement les États dits « eurosceptiques » (comme le Royaume-Uni ou la République tchèque) ou États réputés « pro-européens » (dont la France et l'Allemagne se sont longtemps affirmées les chefs de file), mais on les retrouve, parfois sous une forme modifiée ou paradoxale, à l'intérieur des débats citoyens (notamment lors des référendums sur l'Europe).
En dépit de sa complexité, la controverse s'organise globalement autour de quelques oppositions
irréductibles et immuables :