Faut-il introduire la compétition dans l'éducation ? la pression exercée par celle-ci n'est-elle pas une barrière à l'épanouissement personnel ? Peut-on conjuguer travail collectif et performance individuelle ? C'est à toutes ces questions que les intervenants à cette table ronde des universités d'été du MEDEF ont tenté de répondre.
Claude Haigneré, présidente de la cité des sciences et de l'industrie, s'oppose à une compétition dérégulée, uniforme, et déshumanisée. Elle souligne combien il peut être préférable de développer une intelligence collective, et de ne pas cantonner la culture à la sphère de l'école. Les musées trouvent alors toute leur place dans l'acquisition du savoir.
Christian Dargnat, directeur général de BNP Paribas Asset Management, propose un parallèle entre le sport et la compétitivité dans l'entreprise. Cependant, il est important de souligner qu'il n'existe pas de vrai succès individuel. La compétition ne doit donc pas être une fin en soi, mais doit être vécue comme un projet fédérateur. Il est essentiel de ne pas oublier les valeurs humanistes dans l'entreprise.
Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec, défend le point de vue de l'employeur. Le système éducatif français n'a pas à rougir face à ceux des autres pays, bien que la culture générale reste à encourager selon lui. Toutefois, il émet une réserve sur le propos des autres intervenants : il convient effectivement de ne pas faire de la compétitivité une valeur absolue, mais il faut aussi avoir à l'esprit que nous vivons dans un monde où les autres acteurs (notamment en Asie) sont clairement dans un esprit de compétition.
Alain-Gérard Slama intervient alors pour proposer une discussion sur le vocabulaire employé. Le terme d' « excellence » serait pour lui à privilégier. L'excellence s'applique à divers domaines (scolaire, artistique, sprotif,...) et implique un dépassement de soi, sans être fondé sur la destruction du prochain. Enfin, il montre que si le travail collectif est déterminant dans la performance finale, celui-ci ne peut pas se passer d'un investissement personnel.
Bernard Ramanantsoa, directeur d'HEC, conclut cette table ronde en rappelant l'importance du travail en équipes, qui doit être développé dans la formation des individus. Il déplore toutefois en France un grand manque d'investissements dans l'éducation, ce qui sera pénalisant dans le futur, notamment face aux systèmes éducatifs anglo-saxons.
Bernard Ramanantsoa, directeur d'HEC, conclut cette table ronde en rappelant l'importance du travail en équipes, qui doit être développé dans la formation des individus. Il déplore toutefois en France un grand manque d'investissements dans l'éducation, ce qui sera pénalisant dans le futur, notamment face aux systèmes éducatifs anglo-saxons.